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Adrien Blandin, CTO pour start-ups early stage

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Se remettre en question : le syndrome de l’imposteur est un cadeau

25/01/2024, ~4 minutes de lecture

La première des compétences qu’il me semble nécessaire de trouver chez un CTO est sa capacité à se remettre en question. De mon expérience, celle-ci s’accompagne parfois de ce que l’on nomme le syndrome de l’imposteur. Un doute maladif qui nie les accomplissements personnels.

Cet article est la deuxième partie d’une série axée sur les compétences à chercher chez un CTO. Si vous n’avez pas encore lu le premier article, je vous encourage à le faire ici : qu’est ce qu’un bon CTO ?

La remise en question est bien plus qu’une compétence, c’est une qualité et c’est ce qui en fait sa force. Les compétences peuvent s’apprendre et se maitriser. Il serait donc regrettable de refuser quelqu’un à un poste parce qu’il lui en manque une. Par contre, les qualités et les défauts constituent notre personnalité. Ils évoluent peu (ou très lentement) au fil des ans et sont donc difficile à acquérir.

Le CTO, comme chacun des autres dirigeants est la seule personne de l’entreprise à avoir ce titre et ce poste. Il n’a pas d’homologues avec qui échanger sur sa fiche de poste et ses problématiques. Il peut échanger avec les autres directeurs sur des sujets communs comme le recrutement, mais aucun ne comprendra entièrement ses problématiques. Face à cela, le CTO doit cultiver un réseau de pairs en dehors de l’entreprise mais il doit surtout cultiver le doute.

Le doute est un état personnel particulièrement désagréable. Psychologiquement, c’est lourd à porter. Il dénigre toutes félicitations reçues et peut conduire à un état d’insatisfaction permanent. À la clé ? Des difficultés à célébrer la moindre victoire.

Pourtant, c’est un pré-requis primordial pour se remettre en question. Avec la remise en question vient l’apprentissage et donc la progression. Le doute crée un contexte favorable à l’ouverture d’esprit et à la recherche de connaissances.

J’aime beaucoup cette citation qui résume avec plus de style ce que j’essaie de dire :

“Le doute est à la base même du savoir, puisqu’il est la condition essentielle de la recherche de la vérité. On ne court jamais après ce qu’on croit posséder avec certitude.”

Jean-Charles Harvey

Comment répondre au doute lorsqu’il y a peu d’homologues pour partager ses interrogations ? Nous avons la chance de vivre à une époque où les informations n’ont jamais été aussi abondantes et faciles d’accès : articles, podcasts, vidéos, livres, e-books… Un bon CTO consacrera du temps à sa propre formation.

Si l’entreprise peut investir dans du coaching individuel, c’est un bon investissement. Surtout à ce niveau de responsabilité.

Douter peut faire passer une personne pour quelqu’un qui manque de convictions ou d’expérience. Quelqu’un qui n’est pas taillé pour le poste et la posture que cela demande. Au contraire, il faut être fort pour se remettre en question chaque jour et progresser.

Attention à ce que le CTO ne sombre pas dans l’immobilisme. Douter ne doit pas devenir un obstacle à la prise de décision et donc, à la prise de risques. Aucune situation ne sera jamais maitrisée à 100%. Il convient d’être capable de se lancer sans avoir toutes les cartes en main.

Si cela peut paraitre effrayant, il faut apprendre à relativiser. Beaucoup d’hommes se trouvent à des postes haut placés tout en étant particulièrement incompétents. Le pire, c’est qu’ils le vivent très bien.

Attention toutefois à ne pas confondre des “NON” de statu quo avec une fermeture d’esprit. Un directeur capable de revenir quelques heures plus tard en disant “J’ai bien réfléchi” ou “Je me suis trompé” avait juste besoin de temps pour douter. Il se forgeait une opinion solide sur la demande initiale.

La vie d’une entreprise est faite de hauts et de bas. De périodes de croissance et de décroissance. Vous souhaitez avoir à vos côtés un directeur capable de les traverser toutes avec succès. Vous ne souhaitez pas changer de CTO à chacune de ces étapes.

Pour cela, n’embauchez pas quelqu’un qui affiche une confiance aveugle en lui-même. Il sera rempli de certitudes et incapable de se remettre en question.

Vous découvrirez la deuxième des compétences d’un bon CTO en vous rendant sur l’article suivant : savoir communiquer, au cœur du rôle de CTO.

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